En 2021 l’évaluation professionnelle des agents hospitaliers va connaître deux mutations importantes.
D’une part, l’entretien professionnel sera la seule modalité d’appréciation de la valeur professionnelle des agents hospitaliers (suppression de la notation des agents). D’autre part, les lignes directrices de gestion (LDG), établies pour au moins cinq ans, serviront d’orientation pour chaque établissement public sanitaire, social et médico-social avant de prendre une décision individuelle de recrutement, de mobilité, d’avancement et de promotion des agents hospitaliers.
Les LDG rempliront désormais le précédent rôle qu’avaient les Commissions Administratives Paritaires en matière de promotion et d’avancement, de mobilité et de recrutement. Il faut savoir qu’en matière de promotion et de valorisation des parcours des agents, les LDG ont pour objectif de : « préciser la diversité du parcours et des fonctions exercées, les formations suivies, les conditions particulières d’exercice, attestant de l’engagement professionnel, de la capacité d’adaptation et, le cas échéant, de l’aptitude à l’encadrement d’équipes ». Elles visent également à « assurer l’égalité entre les femmes et les hommes dans les procédures de promotion en tenant compte de la part respective des femmes et des hommes dans les corps et grades concernés ».
Les LDG seront établies pour au moins cinq ans. Elles pourront faire l’objet, en tout ou partie, d’une révision durant cette période. L’élaboration des LDG nécessite (dans l’idéal) un vrai dialogue en impliquant l’ensemble des services, ainsi que l’ensemble des syndicats représentatifs.
L’élaboration des LDG renforce encore le rôle du chef d’établissement. Le comité social de l’établissement (CSE), remplacera les comités techniques (CTE) et les Comité d’Hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Il devra être mis en place en 2022 à l’issue des prochaines élections professionnelles dans la fonction publique, et sera consulté sur les projets de lignes directrices de gestion préparées par le chef d’établissement, ainsi que sur leur révision. Les CTE (Comité Technique d’Etablissement) devront donner un avis sur les premières LDG, en revanche, il n’y a aucune obligation de consulter les CHSCT (Comité d’Hygiène et de sécurité). Enfin, le dialogue dans l’ensemble des services sera nécessaire car les LDG seront rendues accessibles aux agents par voie numérique ou par tout autre moyen. Elles seront opposables à l’administration, notamment en cas de recours devant le juge administratif.
Le gouvernement sort son arsenal, des LBD (Lanceurs de Balles de Défense) pour les manifestants et des LDG (Lignes Directrices de Gestion) pour les fonctionnaires !!!
Comme vous pouvez le voir encore du changement en prévision, cette fois c’est à nos carrières et nos revenus qu’ils s’en prennent ;
LE GOUVERNEMENT ET LA DRH IMPOSENT LES LIGNES DIRECTRICES DE GESTION ALORS QUE NOUS SOMMES ENCORE EN PLEINE CRISE DU COVID, CELA FAIT PARTIE DE LEURS PRIORITES, ENCORE UNE FOIS DERRIERE LES DISCOURS… IL Y A LES ACTES.
Avec les Lignes Directrices de Gestion, le gouvernement fragilise la représentativité syndicale pour laisser plus de pouvoir aux directions dans la gestion du déroulement des carrières.
La DRH invite, depuis le début de l’année, les organisations syndicales à discuter de la mise en place des Lignes Directrices de Gestion au Centre Hospitalier Avranches-Granville.
Les Lignes Directrices de Gestion vont considérablement impacter nos carrières en favorisant la disparition des CAPL (Commissions Paritaires Locales) qui permettaient de suivre les déroulements de carrières et d’avoir une vision globale de la gestion des personnels au sein de l’établissement.
Avec les Lignes Directrices de Gestion, c’est encore le pouvoir des directions qui s’accroit au détriment des agents.
C’est surtout une gestion plus inhumaine des ressources, plus individualiste, plus opaque qui favorisera la compétition entre agents. C’est aussi la fin de la prime de service que nous connaissons pour favoriser la prime au mérite, les textes ne sont pas sortis à ce jour, mais l’entretien professionnel et les critères sur la valeur professionnelle font déjà partie de la stratégie. Aujourd’hui le budget de la prime de service c’est 7,5% de la masse salariale. Demain à combien sera ce taux ?
Le syndicat CGT du CHAG participe aux rencontres avec la DRH pour défendre les salaires et les valeurs que nous avons toujours défendues: La sécurité de l’emploi, l’équité, le respect du Droit…Mais c’est avant tout avec la mobilisation des personnels que la CGT construira le rapport de force qui pourra peser sur ces négociations sous contrainte.
QU’ATTENDEZ-VOUS POUR VOUS SYNDIQUER A LA CGT ???
Voilà donc ce qu’il se passe en pleine pandémie de coronavirus, c’est sans doute une façon de remercier les personnels pour les services que nous avons rendus notamment au cours de l’année 2020, es-ce comme cela que l’on va motiver voir remotiver les agents ? Es-ce de cette façon que l’on va créer des vocations pour attirer des personnes, d’autant plus que certaines professions sont déjà en tension pour le recrutement ? Un véritable dialogue social sera nécessaire mais avec qui ? Et aura-t-il vraiment lieu ?
Le syndicat CGT-CHAG vous attend pour en discuter et agir ensemble !!!