Au cours de la crise sanitaire, la Sécurité sociale, qui célèbre ses 75 ans cette année, a permis de nous protéger et de limiter les effets de la pandémie sur notre santé et notre niveau de vie. En effet c’est grâce à elle qu’on pu être mis en place les indemnités journalières (pour maladie ou garde d’enfant), chômage partiel, maintien des pensions sans rupture, gratuité des tests et des masques pour les personnes fragiles, accès à des soins hospitaliers quelques fois très lourds et très coûteux pour les plus malades d’entre nous.. c’est le contraire du « chacun pour soi », et de l’individualisme, et cela grâce à la solidarité organisée au sein du système de Sécurité sociale.
Elle repose sur le salaire socialisé, c’est-à-dire les cotisations sociales attachées à notre travail. Rappelons-nous que le salaire net en bas de la fiche de paie, c’est ce qui nous fait vivre chaque mois alors que le salaire brut nous protège tout au long de la vie face aux évolutions, de notre famille, au chômage à la maladie, aux accidents du travail ou au handicap, voire au décès de vos proches. Pourtant, alors que le maintien des cotisations était encore plus essentiel pendant cette période, le gouvernement a fait le choix de multiplier les exonérations patronales fragilisant encore notre système de protection sociale .
Alors que la pandémie a mis en avant les risques que font porter les politiques de démantèlement de la Sécu depuis de nombreuses années, les fermetures de lits à l’hôpital, le manque de personnel et son épuisement, les déserts médicaux, les inégalités d’accès aux soins, le gouvernement persiste et signe à travers un PLFSS qui prévoit de réaliser 4 milliards d’euros d’économies et qui poursuit la même politique de basculement vers un système à l’anglo-saxonne ! Cela signifie la fermeture d’au moins autant de lits à l’hôpital (3400 en 2019), que l’industrie pharmaceutique va continuer à se sucrer sur la Sécurité sociale (Sanofi et ses 4 milliards d’euros de dividendes en 2020). Le plan de rupture revendiqué par la CGT est plus que jamais nécessaire, c’est le sens de notre campagne pour une sécurité sociale intégrale à partir d’un principe fondamental : chacun cotise selon ses moyens et reçois selon ses besoins. Comme l’on souhaité les fondateurs de se système solidaire qu’est la Sécurité sociale. La CGT-CHAG vous invite à visionner le film « LA SOCIALE » de Gilles Perret, racontant l’étonnante histoire de la Sécu, La Sociale rend justice à ses héros oubliés, mais aussi à une utopie toujours en marche, et dont bénéficient 66 millions de Français.
« Forfait urgences » ….TAXE COVID: un nouvel obstacle à l’accès aux soins
Le scandale du “forfait patient urgences” La CGT lance une pétition contre la mise en place d’un forfait payant pour les passages aux urgences sans hospitalisation. Cette disposition marque un nouveau recul pour l’accès au droit à la santé dans un contexte de crise sanitaire et d’explosion de la pauvreté. Alors que toute notre attention est fixée sur la capacité de notre système de santé à absorber le choc de l’épidémie de coronavirus, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale de 2021(PLFSS), présenté début octobre, prévoit plus de 800 millions d’euros d’économie sur l’hôpital. Parmi les mesures préconisées, le gouvernement envisage, sans concertation, la création d’une « participation », au «montant forfaitaire » pour chaque passage aux urgences dès lors que celui-ci ne serait pas suivi d’une hospitalisation. Ce forfait, à peine détaillé dans le PLFSS 2021, devrait impacter 80% des patients qui passent par les urgences. Il remplacera l’actuel ticket modérateur laissant à la charge du patient 20 % du coût de ses soins qui seront pris en charge par la complémentaire de santé… enfin pour ceux qui en ont une.
Pour les 5% de français qui n’ont pas de complémentaire santé (soit plus de 3 millions de français), cette décision risque d’aggraver un peu plus le renoncement aux soins. Compensant souvent les insuffisances de la médecine de ville, les urgences hospitalières étaient, jusqu’alors, la garantie d’être soigné quelques soient ses moyens. Cette disposition crée un nouvel obstacle à l’accès aux soins et rogne un peu plus sur le principe de solidarité de la Sécurité sociale.
Mais les malades ne peuvent être rendus responsables du manque de médecins de ville ou de recours possibles à des soins de proximité qui les obligent à se rendre dans les services d’urgence. C’est pourquoi, pour la CGT « le gouvernement doit renoncer à ce projet scandaleux ». C’est dans ce sens que la CGT a lancé une pétition contre la mise en place du “forfait urgences” à faire signer et à partager avec les salariés et les usagers https://www.cgt.fr/petition/non-au-forfait-urgences
Aujourd’hui, le montant du forfait urgence n’est pas défini mais la somme de 18 euros pourrait en être le montant. Forfait qui, bien entendu, peut-être revu à la hausse tous les ans. A titre d’exemple, le forfait hospitalier mis en place en 1983 était, en équivalence de 3,05 euros. Aujourd’hui il est de 20 euros. Il a donc était multiplié par 6 alors que le smic, dans le même temps, a été multiplié par 3 ( équivalent 515 euros en 1983 , 1539 euros en 2020 ).
La taxe CODID, 2,6% imposée aux organismes de complémentaire santé aura inéluctablement des répercussions sur le montant des cotisations.
Au-dela de ces deux annonces, n’oublions pas l’augmentation du nombre d’années du remboursement de la dette sociale de la sécurité sociale au travers de la CRDS 0,5% et 0,6 % de la CSG. En effet, alors que la date de fin de remboursement était fixée à 2024, le gouvernement prolonge celui ci jusqu’en 2034.
Pour la CGT La santé doit primer sur l’économie…